L’intervention du maire de Saint-Sever ne suscita pas le même enthousiasme.
Le maire actuel parla en vérité des préoccupations qui étaient celles des habitants de Saint-Sever face à l’état de délabrement des bâtiments publics actuels : écoles, fuites de certaines toitures ( Laloubère, Jacobins…), endettement important etc.
Le maire déchu parla de " son amour du territoire et de l’enthousiasme qu’il lui porte ".
Devant une telle déclaration d’amour, on ne peut que s’interroger.
Comment a-t-il pu être à ce point éconduit lors des derniers choix électoraux ?
Ses preuves d’amour ont-elles été à ce point invisibles pour que les électeurs ne lui témoignent pas plus de fidélité ?
En fait, avec le recul, il semblerait qu’il n’ait pas encore analysé les raisons de sa défaite.
Ce projet de salle de basket, si important pour le territoire et sa cohésion, a eu 6 ans pour se réaliser.
Que ne l’a-t-il pas fait lors de son mandat avec un dossier bien construit, clair et sans contestation possible ?
Les imprécisions, liées à une attitude de mépris envers l’opposition qui posait les questions qu’elle était en droit de soulever, ont conduit à cette fracture.
A reprendre les procès verbaux des réunions qui actèrent les différentes phases du projet, certains maires de la communauté de communes étaient alors beaucoup plus pragmatiques et clairvoyants.
L’intervention actuelle d’un élu minoritaire et pourtant très actif en coulisses, ne fait qu’attiser les braises.
Certains maires de la communauté ont, à plusieurs reprises, émis des doutes quant à la cohésion des élus et craignaient à l’avenir d’avoir une difficulté à vivre ensemble au sein de la communauté des communes.
Ces mêmes maires seraient bien inspirés de ne pas répondre aux rendez-vous fixés par des instigateurs de division, en évinçant d’autres élus et notamment le président.
Notre équipe ne refuse aucun débat mais souhaite un débat dans la clarté et avec un minimum de loyauté.
Faire de la politique autrement, toujours dans la recherche de l’intérêt public et non celui d’un seul homme, tel est notre credo.
Claire Duprat