lundi 13 octobre 2014

S’il n’y avait que l’héritage…

Monsieur le Maire avait convié l’ensemble de son équipe des dernières élections à une journée de travail ce samedi 11 Octobre. 

Ce fut l’occasion de faire le point sur le travail accompli par les uns et les autres depuis leur prise de fonction et d’exprimer, chacun dans son domaine, les perspectives d’avenir et les besoins qui s’y attachent…

Une situation exhaustive de l’héritage, tant en termes de bâtiments publics laissés en décrépitude que de finances publiques exsangues,  fut établie.

L’audit réalisé et financé par les adjoints ( dont les résultats furent rendus en présence de M.Martinez et Mme Pinchauret ) et qui coïncidait avec celui fait par le percepteur en 2012 ( mais jamais publié par M. Dalm et ses amis ) nous avait déjà renseignés sur le peu de marges de manœuvres laissées à la municipalité.

A cet héritage Patrimonial et financier doivent s’ajouter en 2014,  75.000€ de FPIC ( nouvelle contribution de la commune ) et l’anticipation des réductions des dotations de l’Etat aux communes annoncé par notre gouvernement pour le budget 2015 ! 

M.Choulet rappela les contraintes budgétaires
Nous avons plus de 700 000€ de remboursement de capital pendant plusieurs années et tout au long de cette mandature ; les charges financières liées aux intérêts ayant un impact sur le fonctionnement  étant elles aussi incompressibles dans la même durée.
L’excédent dégagé entre le fonctionnement et l’investissement ne sert même pas à couvrir l’échéance.

Dès lors, toutes les pistes d’économies sont à examiner sans toutefois que les services aux Saint-Severins ne soient affectés.

Les dotations de l’état annoncées à la baisse vont inéluctablement influencer fortement les budgets à venir. De combien ? Pendant combien d’années ?
Dotation de l’état : sommes que reçoivent les communes en fonction du nombre d’habitants.
Ces dotations, qui constituaient des recettes attendues et considérées comme pérennes, avaient permis aux municipalités précédentes d’engager des dépenses sur le long terme.
Ce serait exactement la même chose pour un ménage qui emprunterait en fonction de salaires constants si ces salaires étaient baissés par l’employeur de façon unilatérale. Le ménage serait asphyxié : c’est ce qui se profile pour les collectivités !

Que faire face aux besoins exposés par les différents intervenants ?

Les uns après les autres rappelèrent leurs actions et leurs besoins chiffrés.
Au final les sommes atteintes, disproportionnées face aux capacités d’investissements actuels,  firent apparaitre quatre  orientations possibles :

1 - ne rien faire pendant 6 ans
2 - augmenter la pression fiscale selon des modalités acceptables par tous.
3 - faire des coupes sombres dans certaines dépenses.
4 - établir des priorités et les accompagner par un subtil dosage entre ces différentes options.

Le débat animé qui s’engagea alors entre les différents intervenants montra que, quelle que soit la solution choisie, aucune ne serait  indolore et sans conséquence.
Le principe d’une réunion publique pour informer nos compatriotes fut retenu et la date sera choisie par M.Le Maire dans les tous prochains jours.

Cette journée de travail se termina à 18 h et démontra s’il en était besoin que chacun était au travail et devait rendre des comptes de ses délégations.

Claire Duprat