Dans un récent article de notre quotidien local, un élu bien connu d'un petit village landais, se faisait à peu de frais , une belle publicité de générosité contrariée...
Ce maire, chef de cabinet dans une grande mairie de la banlieue bordelaise distante de plus de 150ms de chez lui (bravo pour la proximité avec ses électeurs), délégué régional- avait eu un réflexe irrépressible de faire don à sa commune de la moitié des indemnités que la loi lui permettait d'obtenir pour l'accomplissement de sa noble fonction de maire.
Cette même loi, fabriquée et votée par ses amis politiques, le mettait à l'abri de ces pulsions étranges et lui interdisait de faire l'impasse sur ce petit pécule -au demeurant insignifiant et dérisoire- pour quelqu'un qui passe la totalité de son temps à la disposition de ses concitoyens...
Le législateur n'avait pas prévu (on se demande bien pourquoi ) que ces largesses seraient possibles lorsque ces indemnités étaient en fait de l'argent de poche qui s'ajoutait à des indemnités diverses et variées et dont le montant n'était pas révélé pour -sans doute- ne pas effrayer l'immense cohorte de travailleurs pauvres qui se lèvent tous les matins pour aller chercher leur pitance.
Comment ne pas s'indigner d'un tel mépris du peuple et de ceux qui- de plus en plus nombreux- ne peuvent plus faire face aux charges de plus en plus lourdes, infligées par un pouvoir hors sol et inconscient de ce que vivent bon nombre de chefs d'entreprises....
On voit bien qu'il y a dans notre pays : deux poids , deux mesures et, une classe politique nantie qui serait animée de bons sentiments, impossibles à exprimer du fait d'une interdiction qu'elle s'est elle même" infligée" par le vote d'une loi...
Quelle hypocrisie! Je rassure cet élu, les dons sont toujours possibles....
Oui, vraiment, cette publicité était en fait une contre-publicité et l'effet obtenu : un désastre!
