vendredi 29 avril 2022

Bradeur de patrimoine


 

Monsieur Martinez insiste tellement sur ce sujet que j’ai effectué quelques recherches afin d’en avoir le cœur net.

Le plus simple était de chiffrer les « méfaits » de chacun dans le domaine, voilà le résultat :

-          mandat 2001-2008 (8 cessions : terrains + cité Montadour) : 1 036 942 €

-          mandat 2008-2014 (5 cessions : terrains + gendarmerie) : 1 606 626 €

-          mandat 2014-2020 (5 cessions : terrains + immeubles) : 406 267 €

A bradeur, bradeur et demi. Certes notre action est plus diffuse, mais en poids d’euros comme en terme de patrimoine il n’y a aucune comparaison.

Que représentent quelques espaces verts isolés devenus la résidence de Saint Séverins en comparaison d’immeubles emblématiques de la ville que sont une importante résidence et une gendarmerie !

Profitons du sujet pour vous raconter l’immense gâchis financier qu’a été le bradage, en 2003, de la cité Montadour à la SNI. Monsieur Martinez va s’effaroucher à nouveau : » je n’étais pas élu, il y avait un maire qui décidait… » Certes, mais pour moi le directeur général des services est le directeur général de la ville. Il a les mêmes prérogatives et les mêmes devoirs que la fonction équivalente dans l’économie privée. Il doit conseiller, prévoir, aider à la prise de décisions, apporter les conseils juridiques et financiers, travailler à l’amélioration de la collectivité. Sinon ce serait un simple comptable. Vu le salaire perçu, ce ne pouvait être cette hypothèse.

Voici donc le dossier Montadour

En 1963, la ville de Saint Sever autorise le ministère des armées à construire sur un terrain communal une cité militaire pour loger les militaires de la BA 118.

L’Etat construit par l’intermédiaire de la SNI, 112 maisons et 13 logements dans une tour de 4 niveaux.

En 2003, l’Etat a amorti sa dépense et comme le veut la loi française, le propriétaire du sol est propriétaire des murs.

La cité Montadour est vendue à la SNI pour 960 000 €,soit en moyenne7680 € le logement.

Il aurait été tout à fait envisageable, à cette époque (2003), de vendre ces bâtiments, en l’état, 45 000 €pour les maisons et 30 000 € pour les logements.

Faites le calcul : (112 * 45 000) + (13 * 30 000) = 5 430 000€.

Soit 5 430 000 € - 960 000 € = 4 470 000 €.

Un pactole ! De quoi annuler la totalité de la dette de Saint Sever. Et en plus la ville aurait rendu un fier service à 125 familles rencontrant des difficultés financières pour se loger.

 

Il aurait fallu pour cela avoir des élus ambitieux pour leur ville, travailleurs et prêts à se battre pour elle.

 Il aurait fallu aussi pour les aider plus qu’un simple comptable.

Il n’y avait pas à priori de problèmes de« finances exsangues « comme le dit si bien Monsieur Martinez puisque on était en pleine période d’augmentation des taxes et foncières et d’habitation. Alors pourquoi ?

Est-ce en souvenir de cet acte manqué qu’il se déclarait, en 2014, capable d’apurer la dette de la commune en moins de 3 années ?

 

La prochaine fois je vous conterai l’histoire tout aussi édifiante de la gendarmerie.


Jacques Choulet