mercredi 22 mars 2023

демонстра́ция

 Le kremlin avait transféré hier au soir une de ses  antennes dans la ville de Gilles de Geaune,  pour la grand messe de Poutinette.

Pendant plus de deux heures celle ci , vint au secours de son ministre des finances défaillant , parti se reposer sous les cocotiers après avoir cédé les rênes de sa coopérative à un chef unanimement reconnu pour être bien meilleur que lui. 

Poutinette dis-je, égraina pendant deux heures une série de comptes que personne n'écoutait tant l'exercice convenu était fastidieux  et surtout totalement étranger à ce que la majorité des membres présents pouvait assimiler.

Votre serviteur tapi dans l'ombre cru apprendre que Madame La Présidente avait mobilisé des emprunts (+ de 900 000€) non pas pour financer des projets mais pour améliorer la présentation de ses comptes.

L'ancien président qui comprenait mieux la technicité que les autres l'interpella , trouvant ce procédé étrange et dangereux , mais vota comme la nomenklatura pour ne pas l'offenser.

Un élu courageux et honnête dénonça l'absence du ministre des finances qui semble t'il n'avait pas renoncé pour autant à ses émoluments. (argent de poche pour ses vacances?)

Les élus de la majorité de L'abbaye votèrent contre ses comptes et une fois encore suscitèrent l'opprobe de la garde rapprochée qui dans un élan spontanné applaudirent pour encourager Poutinette.

Le ministre des finances de l'abbaye rappela des évènements sérieux démontrant le mépris et le manque de respect des engagements pris envers sa collectivité . Rien n'y fit . Son intervention fut même moquée  avec arrogance par Poutinette qui l'invita à mieux lire son texte .

Qu'avait il eu l'audace de rappeler?

- Des centaines de milliers d'euros dépensés en pure perte pour des projets annulés les uns après les autres mais dont l'argent des contribuables avait servi à financer des officines privées...

- Il avait osé rappeler une fois encore que Mme la présidente privilégiait sa ville au détriment de l'abbaye.

Elle éructa qu'il avait tort car des millions d'euros allaient être déversés sur la ville centre. N'allait on pas voir aboutir un rond point à la zone industrielle , rond point qui comme l'Arlesienne était annoncé depuis plus de 10 ans et avait fait l'objet de nombreuses études?

Des millions d'euros allaient être dépensés pour rénover l'office de tourisme qui en avait bien besoin.

Le ministre des finances de l'abbaye  lui rétorqua qu'il n'y avait pas besoin de faire couler les euros à flots mais qu'il serait peut être judicieux d'investir dans l'achat de tuiles afin d'éviter que l'eau de pluie inonde le bâtiment truffé d'inombrables gouttières.

La réponse de Poutinette fut à la hauteur de sa crédibilité. L'architecte des bâtiments de France concerté aurait indiqué qu'il n'y avait pas péril en la demeure et que l'eau tombée du ciel pouvait continuer à s'infiltrer sans problème sans mettre l'édifice en danger.

Votre serviteur se demanda si cet architecte était sérieux ou si Poutinette était menteuse. Il pencha fortement pour la seconde affirmation  car aucun homme de l'art du niveau de ses compétences ne pouvait assener de telles inepties...

Ma stupéfaction fut à son comble lorsque après avoir exhorté les représentants de l'abbaye à plus de partage de leur richesse propre  personne ne releva l'indécence d'avoir mis à l'ordre du jour, dans le cadre de l'aide aux entreprises, une demande familiale de 900€ pour acheter un store afin de protéger des UV les clients du  conjoint de Poutinette. Ses indemnités mensuelles de pratiquement 5000€ d'argent public ne semblaient pas suffisantes pour boucler leur fin de  mois et subvenir aux besoins familiaux.

Personne ne releva cette offense faite à ceux qui travaillent dans la souffrance , l'abnégation et un sens aigu du bien public.

Le comte de la perle