vendredi 21 mars 2025

Nouveautés en Chalosse

 


 

Le comte de la perle qu’on avait oublié tant il ne faisait parler de lui que par intermittence, fit un retour remarqué dans l’ancienne perle de la Chalosse.

Ayant sillonné les mers du globe et visité bon nombre de pays, son retour dans son château Pic de la Mirandole ( du nom de son  illustre aïeul ) fut une surprise de taille.

Fidèle à sa curiosité légendaire et à l’hérédité transmise par le Pic de la Mirandole qui savait tout, il consulta tous les journaux, tous les comptes rendus municipaux et communautaires pour jauger de l’avancée des travaux promis au début de la mandature de Poutinette.

Accompagné de son fidèle SNIFF SNIFF dont le flair infaillible le conduisait dans les endroits de savoir, il fut interloqué lorsqu’un assidu des conseils lui relata les avancées du PLUI.

Cet acronyme curieux lui fut décrit par son interlocuteur comme signifiant Projet lancinant (d’)Unir les Intéressés.

Qui étaient ces intéressés ? Les citoyens natifs ou amoureux de notre territoire voulant se lancer dans la construction de leur maison ? Les entreprises voulant s’agrandir ? Les élus ? Les propriétaires terriens ? De quoi s’agissait il ?

Pour lutter contre les effets désastreux du climat , des esprits surchauffés , non protégés des rayons solaires, avaient imaginé qu’il fallait enlever des terrains constructibles pour les transformer en champs de grenouilles , de lapins , d’oiseaux et en faire des prairies bucoliques pour permettre le retour du sous préfet aux champs . Ne fallait il pas de tels endroits pour préparer les discours aux administrés et leur montrer le chemin vers la félicité ?

En s’asseyant sous les arbres, le sous-préfet  essayerait probablement de préparer son discours mais la douceur des lieux qu’il déserta depuis font longtemps et si bien décrite par Alphonse Daudet lui enlèverait toute vigueur pour essayer de convaincre ses administrés….

 Or, les temps étaient bien sombres. Les jeunes couples voyaient leurs projets de construction de plus en plus inaccessibles;  les entreprises en mal de réussite, contraintes de faire des efforts de plus en plus conséquents, étaient pourtant les cibles choisies pour donner ce qu’elles avaient eu beaucoup de mal à acquérir au profit de personnages avides de pouvoir qui n’avaient eu de cesse de partager ce qui appartenait à d’autres. Certains d’entr’eux avaient pourtant des réserves à partager mais allaient-ils saisir l’opportunité pour renoncer à des privilèges jadis consentis pour apporter leur contribution au service du bien commun ? Ils ne semblaient pas très volontaires pour le faire.

Il fallait agir vite pour inscrire dans le marbre des règlements qui s’appliqueraient dans les prochaines années et où on empêcherait ceux qui avaient des idées et des envies de construire, de travailler, de les mettre en application… 

N’était il pas plus cohérent de valoriser le droit à la paresse que de favoriser ceux qui voulaient créer de la richesse ?

Le comte de la perle était éberlué par tout ce qu’il apprenait. Il se demandait pourquoi certains élus étaient si peu enclins à privilégier le développement économique de leur territoire au profit d’intérêts très partisans et très personnels.

 

 

Le comte apprit par ses interlocuteurs que le bâtisseur de l’Abbaye voisine se démenait comme un beau diable pour accompagner les courageux vaillants installés sur son territoire…

Il était bien seul et la cible de tout un aéropage d’élus. Pourtant son courage était de plus en plus reconnu et plébiscité par bon nombre de chefs lucides qui voyait en lui un chef, un Vrai ,quelqu’un, disaient ils , qui avait un projet et qui entrainait derrière lui toute une équipe dévouée et au travail…

 

 

Le secrétariat du comte