Le comte de la perle qu’on avait oublié tant il ne faisait
parler de lui que par intermittence, fit un retour remarqué dans l’ancienne
perle de la Chalosse.
Ayant sillonné les mers du globe et visité bon nombre de
pays, son retour dans son château Pic de la Mirandole ( du nom de son illustre aïeul ) fut une surprise de taille.
Fidèle à sa curiosité légendaire et à l’hérédité transmise
par le Pic de la Mirandole qui savait tout, il consulta tous les journaux, tous
les comptes rendus municipaux et communautaires pour jauger de l’avancée des
travaux promis au début de la mandature de Poutinette.
Accompagné de son fidèle SNIFF SNIFF dont le flair
infaillible le conduisait dans les endroits de savoir, il fut interloqué
lorsqu’un assidu des conseils lui relata les avancées du PLUI.
Cet acronyme curieux lui fut décrit par son interlocuteur
comme signifiant Projet lancinant
(d’)Unir les Intéressés.
Qui étaient ces intéressés ? Les citoyens natifs ou
amoureux de notre territoire voulant se lancer dans la construction de leur
maison ? Les entreprises voulant s’agrandir ? Les élus ? Les
propriétaires terriens ? De quoi s’agissait il ?
Pour lutter contre les effets désastreux du climat , des
esprits surchauffés , non protégés des rayons solaires, avaient imaginé qu’il
fallait enlever des terrains constructibles pour les transformer en champs de
grenouilles , de lapins , d’oiseaux et en faire des prairies bucoliques pour permettre
le retour du sous préfet aux champs . Ne fallait il pas de tels endroits
pour préparer les discours aux administrés et leur montrer le chemin vers la
félicité ?
En s’asseyant sous les arbres, le sous-préfet essayerait probablement de préparer son
discours mais la douceur des lieux qu’il déserta depuis font longtemps et si
bien décrite par Alphonse Daudet lui enlèverait toute vigueur pour essayer de
convaincre ses administrés….
Il fallait agir vite pour inscrire dans le marbre des
règlements qui s’appliqueraient dans les prochaines années et où on empêcherait
ceux qui avaient des idées et des envies de construire, de travailler, de les
mettre en application…
N’était il pas plus cohérent de valoriser le droit à la
paresse que de favoriser ceux qui voulaient créer de la richesse ?
Le comte de la perle était éberlué par tout ce qu’il
apprenait. Il se demandait pourquoi certains élus étaient si peu enclins à
privilégier le développement économique de leur territoire au profit d’intérêts
très partisans et très personnels.
Le comte apprit par ses interlocuteurs que le bâtisseur de
l’Abbaye voisine se démenait comme un beau diable pour accompagner les
courageux vaillants installés sur son territoire…
Il était bien seul et la cible de tout un aéropage d’élus. Pourtant son courage était de plus en plus reconnu et plébiscité par bon nombre de chefs lucides qui voyait en lui un chef, un Vrai ,quelqu’un, disaient ils , qui avait un projet et qui entrainait derrière lui toute une équipe dévouée et au travail…
Le secrétariat du comte