Chassez le naturel , il revient au galop.
Pourquoi faire mentir les chiffres?
On l'aurait cru consensuel , voulant aider la ville dans ses projets en participant aux subventions auxquelles elle pouvait prétendre de la part du conseil départemental -et qui en 2023 atteindront les 50% si le conseiller départemental assume son activité de vice président au sein de cette instance.
Son édito nous révèle sa vraie nature. Il lui faut affoler la population pour se donner le beau rôle et surement celui de recours pour les prochaines élections municipales.
Ce faisant , il fait mentir les chiffres en prenant des extraits de la CRC sur les années 2017 à 2021.
Si la situation financière de la commune était aussi dégradée que ce qu'Olivier Martinez cherche à faire croire, pensez vous que les banques nous suivraient comme elles le font pour financer tous nos travaux?
L'épargne de la ville en 2022, telle que validée par la perception dans les comptes administratifs , s'élève à 1 733 470€ , niveau le plus élevé depuis plus de 20 ans , donnée qui a sans doute échappé à la prétendue compétence et sagacité de M.Martinez.
Claire Duprat
CHAMBRE REGIONALE DES
COMPTES (CRC) : LA VERITE
Lors du conseil municipal du 31
mars dernier, nous avons réaffirmé notre volonté de soutenir l’embellissement
de la ville en approuvantles démarches engagées en ce sens par la municipalité.
Cependant, la situation financière
précaire de Saint-Sever symbolisée par la hausse historique de la dette et des
impôts (+23 % en 2022), devrait inviter M. Tauzin à la prudence.
Le coût et le rythme de réalisation
des travaux engagés nous interrogent sur leur soutenabilité budgétaire et leurs
conséquences financières.
Le rapport de la CRC daté du 24
janvier 2023 etprésenté au conseil municipal du 13 avril dernierconfirme nos
inquiétudes.
Dans leurs conclusions,les
magistrats confortent notre analyse et contredisent les discours de M. Tauzin.
La preuve par l’exemple :
M. Tauzin : « Nous aurons des subventions records (50%) ».
La CRC : « (…) Ces investissements sont (…) financés par des
subventions (18 %) ».
M. Tauzin : « Nous gérons sérieusement notre ville ».
La CRC :« (…) a constaté que la commune de Saint-Sever ne
procédait pas à un amortissement complet de ses investissements ».
M. Tauzin : « 20 M€ de dépenses prévues jusqu’en 2032».
La CRC : « La hausse de 23 % de la taxe foncière permet de
retrouver des marges de manœuvres mais la commune veillera à adapter ses
investissements à ses capacités de financement ».
M. Tauzin : « Notre capacité de désendettement est de 6.1
années ».
La CRC : « Entre 2017 et 2021, la capacité de désendettement
est en moyenne de 12.9 années. Le seuil de 12 ans étant considéré comme
l’indicateur de la dégradation de la situation financière par un endettement
devenu difficilement soutenable ».
M. Tauzin : « La dette de la commune est de 10.5 M€ ».
La CRC : « La dette de la commune est de 17.5 M€(…) (3 584
€/hab. !) contre 775 € pour les communes de même taille. L’importance de
la part des prêts bancaires dans le financement des investissements a maintenu
la commune à un niveau d’endettement élevé (…). En raison du niveau de
l’endettement de la commune, les frais financiers (les intérêts) sont également
un poste de dépense important ».
Il est regrettable que M. Tauzin ne parle que de la dette du budget
principal en oubliant les dettes des budgets eau et assainissement qui sont
payés par les saint-séverins et non pas par la société gestionnaire de ces
services publics.
Il oublie également la dette de
l’écoquartier qui s’élève à près de 1.4 M€ alors qu’il n’a toujours pas vendu un
lot à un particulier.
Julie Sourillan, Isabelle Laburthe,
Marjorie Fauthoux, Olivier Roufiat, Cédric Mallet, Olivier Martinez